L’île de la Réunion reste inhabitée jusqu’aux années 1660, date de l’arrivée des premiers colons européens.
À cette époque, les colons doivent mener une culture d’auto-subsistance, c’est-à-dire qu’ils font pousser des céréales telles que le riz ou le maïs, et pratiquent l’élevage.
C’est la difficulté à être approvisionnés en alcool qui amène les premiers habitants à s’intéresser à la canne à sucre, puisque l’alcool provient de la fermentation du sucre. Les premiers colons vont ainsi distiller de l'”arak” à partir de canne à sucre.
Du XVIIe siècle au XIXe siècle, les colons acheminent de la main d’œuvre, malgache et surtout africaine, pour travailler dans les plantations, d’abord de café puis rapidement (à partir de 1810) , dans celles de canne à sucre.
En 1848 survint un évènement important dans l’histoire réunionnaise : l’abolition de l’esclavage.
Sans les esclaves, les européens doivent trouver une main d’œuvre bon marché pour leurs exploitations agricoles ; c’est ainsi qu’il font venir, principalement d’Inde, des travailleurs sous contrat, les “engagés”. Ces engagés sont liés par contrat à une exploitation (une “plantation”), et doivent y travailler durant toute la durée de leur contrat. Même si les planteurs leur fournissent de la nourriture et un gîte, ils vivent dans des conditions précaires et sont peu payés.
L’engagisme va subsister jusque dans les années 1930.