Crise humanitaire du Yémen

Depuis, Septembre 2014, Le Yémen est dans une situation de guerre civile et régionale. Bien que très peu médiatisée, cette guerre est une des plus majeures actuelles.

Le bilan des pertes est estimé à environ 50 000 morts civils liés au combats selon Le Monde. Une étude de l’ONU affirme que le Yémen en tant qu’état n’existe plus. Effectivement la plupart des fonctionnaires travaillant dans les zones occupées ne touchent plus leurs salaires de la part de l’État yéménite, les échanges de nourriture sont compliqués, ce qui fait qu’une grande partie de la population vie la famine.

Que ce passe-t-il au Yémen ?

En 2011, les printemps arabes forcent le président du Yémen Ali Abdallah Saleh à démissionner, laissant place à son vice président Abd Rabbo Mansour Hadi en 2012 pour pour une période de deux ans. Le processus de succession est mal organisé qui fait que 2 ans plus tard, le vice président est complètement bloqué. Des rébellions commencent à avoir lieu au Saada, les groupes armés prennent vite le contrôle de la capitale, le Sanaa et par la suite une grande partie du Yémen en 2014. Le vice président se réfugie en Arabie Saoudite qui, par la suite lance des attaques au Yémen. L’Iran qui est lié par un pacte au Yémen est une cible pour le nouveau roi d’Arabie Saoudite, qui en profite pour former le plan «  tempête décisive » qui rallie des pays arabes derrière l’Arabie Saoudite pour réduire l’influence de L’Iran dans la région. Aujourd’hui, le pays est maintenant déchiré en 2 parties, l’une appartenant à l’état yéménite et l’autre occupée par les forces rebelles, les conflits stagnent et le front progresse difficilement . Le pays en tant qu’état est presque détruit, la famine fait plus de victimes que les combats, le Yémen, dont  90 % des ressources proviennent d’importations, vit une situation alimentaire difficile, les aides internationales extérieures et le commerce ne parviennent pas jusqu’à la population à cause des conflits.

Un cessez le feu a été signé le 13 décembre en Suède où se trouvaient le chef des forces rebelles houthistes et le ministre des affaires étrangères yéménite. Ce cessez le feu concerne la ville d’Hodeïda où se trouve le premier port du Yémen, l’accès aux aides internationales et du trafic commercial au pays. Le secrétaire général des nations unies affirme que « Hodeïda était le point de rupture pour nous assurer de faire un premier pas dans l’espoir de mettre fin au conflit » selon LeMonde. Ce cessez le feu va pouvoir apaiser les grands problèmes de famine du pays et est peut être le premier d’une série de cessez le feu au Yémen.