Djamel Belmadi, selectionneur de foot, soutient ce mouvement de grève algérienne

“Je suis aujourd’hui très heureux d’une chose, c’est de voir à quel point on est capable de se mobiliser, mais tout en étant bien organisés, disciplinés, et de voir une unité” au sein du peuple, a dit Djamel Belmadi d’après LaCroix

Que se passe-t-il en Algérie ?

Rappelons que l’Algérie, ou plus connue officiellement République Algérienne Démocratique et Populaire, a un régime présidentiel. Le chef de cet état est Abdelaziz Bouteflika depuis 1999 puisqu’il a été réélu en 2014 à la présidence de la République pour un quatrième mandat avec 81,5 % des suffrages exprimés contre 12 % pour son concurrent Ali Benflis (« incroyablement apprécié ma parole !»). Le président algérien a prêté serment le 28 avril de cette même année. Depuis début 2018, plusieurs personnalités dont le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, ont appelé le président Bouteflika à briguer un cinquième mandat présidentiel en 2019.

De plus, cet homme de 82 ans, « a été très affaibli par un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, qui a affecté sa mobilité et son élocution. » d’après Sudouest.

Par conséquent, « [Il] a une santé très précaire, multipliant les séjours hospitaliers notamment en France et en Suisse » d’après Sudouest également. Il se déplace en fauteuil roulant et n’est plus capable de faire des interventions publiques.

« Le 11 mars 2019, Abdelaziz Bouteflika, confronté à une contestation contre sa candidature à un 5e mandat, renonce et reporte la présidentielle prévue en avril, prolongeant de fait sine die son mandat actuel. “Il n’y aura pas de cinquième mandat (…), mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République”, déclare-t-il dans un message transmis par l’agence officielle APS. » selon Sudouest.

“Le règne de Bouteflika est agonisant, même si son clan tente de résister”, note l’éditorial du quotidien Liberté

« Le RND (Le Rassemblement national démocratique) «recommande la démission du président de la République (…) dans le but de faciliter la période de transition» » d’après Cnews

Et c’est là qu’interviennent les manifestants !

« Née le 22 février, la mobilisation reste intacte et les manifestants dénoncent «une ruse» du chef de l’Etat et de son entourage. » Cnews

« En proposant la mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution, Ahmed Gaïd Salah confirme que le chef de l’Etat actuel perd l’un de ses soutiens les plus importants. Une annonce surprenante mais qui n’a pas convaincu dans le pays. Les déclarations d’Ahmed Gaïd Salah n’ont pas soulevé une vague de satisfaction dans le pays. D’abord, si l’application de l’article 102 de la Constitution permet le départ du président Abdelaziz Bouteflika, il ne propose pas de conditions particulières pour une transition. Parmi les critiques : avec l’état d’empêchement et avec l’organisation d’élection dans les quatre mois à venir, on change le président de la République, mais on ne change pas le système politique, alors que les demandes des manifestants ont évolué depuis le début du mouvement. » d’après RFI Afrique

Dans les rues, ils font entendre aujourd’hui encore leur voix, leur mécontentement vis à vis de cette politique ! Gilets jaunes sauce algérienne ?