Depuis quelque temps déjà, la vente éventuelle d’ ADP (anciennement Aéroports de Paris) crée une vive polémique … La boule au ventre, les Français redoutent une répétition du modèle schématique qu’ils avaient connu avec les privatisations des autoroutes qui avaient engendré une hausse des tarifs pour les usagers Sommes-nous dans une impasse ? Devons-nous nous attendre à racler notre porte-monnaie plus que de raison afin de pouvoir voyager ?
Une pétition a même vu le jour sur Internet , d’après Le Monde … Il serait tout d’abord préférable de s’intéresser à la racine du problème et démêlons le pourquoi du comment : pourquoi l’État Français a-t-il soudainement décidé de vendre ces aéroports de Paris ? Selon les propos d’Yves Crozet relevés par Alternatives Economique , il s’agirait d’une « stratégie financière ». Ainsi , l’Etat devrait mettre en vente près de 51% du capital économique de l’entreprise qui contrôle les aéroports de Roissy et d’Orly. Cette décision n’aurait pour seul objectif que de rapporter des liquidités à l’État français . Cette privatisation permettrait ainsi une baisse considérable du déficit budgétaire et tout cela sans entraîner une irrémédiable augmentation d’impôts, et sans toucher aux dépenses publiques.
En outre une privatisation permettrait une meilleure intervention de L’État… En d’autres termes, l’État n’étant plus actionnaire , il pourrait davantage renforcer les réglementations ( sur le bruit ou encore la pollution par exemple ) car il serait plus facile au Ministère de l’Écologie de s’adresser à un acteur privé qu’à L’État lui-même. Cependant , si une privatisation a lieu, l’État se verra dans l’obligation de rémunérer en conséquence les actionnaires minoritaires du fait de la valeur de leur actif qui diminue. Il ne peut donc y avoir de réelle privatisation sans contreparties financières .
Qui sont les heureux élus ?
Un nom revient systématiquement et il s’agit bien évidemment de Vinci . Présent dans près de 116 pays , cet acteur des métiers des concessions et de la construction serait le mieux placé pour acquérir ces parts . En effet, Vinci est déjà détenteur de près de 8% du capital d’ADP. Cette société a décidé de se lancer et donc d’investir dans le marché des aéroports qui se révéleront, sur le long terme, beaucoup plus rémunérateurs .
Une hausse des prix des billets d’avion suite à cette transaction ?
Auparavant, nous avons été confronté à la même problématique avec les aéroports de Nice , Lyon ou encore Toulouse et il n’y a pas eu de réelles transformations de la gestion à noter . En tant qu’actionnaire, l’État avait tout intérêt à augmenter ses rendements, à maximiser son chiffre d’affaire entraînant donc une inflation du prix du billet et une évolution des trafics aériens. Une privatisation créerait donc l’effet inverse de celui escompté ? Seul le temps nous le dira… Pour cela , il faudra atteindre le « printemps prochain » selon Capital.