Harcèlements et violences faites aux femmes

Samedi 29 avril une femme se fait violemment assassinée par son partenaire en Afrique du Sud.

Un fait divers aussi tragique que récurrent dans ce pays qui, selon une étude du conseil de la recherche médicale d’Afrique du Sud, possède l’un des plus hauts taux de féminicide au monde avec en moyenne une femme tuée toutes les huit heures par son partenaire ou son conjoint.
Le 29 avril, Marabo Mokoena jeune sud-africaine de 22 ans trouve la mort sous les coups de son compagnon qui l’a ensuite brûlé à l’acide et à l’essence. « Son assassin, âgé de 27 ans, Sandile Mantsoe, l’aurait tuée après qu’elle lui eut annoncé son intention de le quitter. […] On apprendra par la suite que la jeune femme avait tenté de porter plainte contre lui, la veille de son meurtre. La police n’avait pas pris ses craintes au sérieux. » précise Le Monde du 29 mai.

Suite à cette nouvelle agression, de nombreuses manifestations ont eu lieu. Le Parisien en a consacré un article le 20 mai, il y évoque plus précisément la manifestation de Pretoria où une centaine de personnes ont crié haut et fort leur indignation face à ce fléau qui fait ravage dans le pays. La foule était en majorité composée d’homme qui tenaient à soutenir la cause des femmes. « les manifestants ont parcouru les rues de la capitale sud-africaine derrière une femme symboliquement vêtue de blanc. » (Le Parisien du 20/05).

Les enquêtes sur la mort de la jeune Sud-africaine ont révélé que cette dernière avait voulu porter plainte mais que ça déposition n’avait pas été prise au sérieux. Malheureusement cela arrive fréquemment. La justice face aux violences conjugales reste délicate dans le monde entier.

En France, l’un des exemples les plus marquants et celui d’Alexandra Lange qui après 14 ans de violence conjugale tua son mari et se vit traduit en justice. Sa lutte face à la justice pour prouver qu’il s’agissait d’un acte d’auto-défense fût l’objet d’un téléfilm franco-belge L’emprise (2015) lui même tiré de l’autobiographie de la femme. Alexandra Lange fût acquittée après un procès qui ne jouait pourtant pas en sa faveur. On peut aussi citer l’affaire Jacqueline Sauvage ou encore Bernadette Dimet qui ont vécu le même calvaire et ont usé de même moyen pour se protéger.

Une grande avancé dans la défense des femmes battues semble s’engager avec la candidate LR-UDI, Valérie Pécresse qui a fait de la violence faites aux femmes un thème national de campagne pour les législatives en France mais celle-ci semble avoir oublié qu’elle a elle-même coupé plus de la moitié des subventions aux associations agissant pour l’égalité femmes-hommes lorsqu’elle a accédé à la présidence de la région Île-de-France.

CP, 1er L