“L’Affaire Lambert”

Ces derniers jours, nous entendons tous parler de l’affaire Vincent Lambert. Ce jeune homme, qui depuis un accident de la route, est en état végétatif depuis 10 ans. Cette semaine l’arrêt des traitements devait être prononcé.

Depuis plusieurs années, la famille de Vincent Lambert est déchirée par cette situation. D’un côté ses parents souhaitent le maintenir en vie et de l’autre sa femme souhaite l’arrêt des traitements. Ce lundi 20 Mai devait donc officialiser cet arrêt décidé par le Conseil d’État, Vincent Lambert a donc cessé d’être alimenté et hydraté. Ses parents, qui ont toujours été opposés à l’arrêt des traitements, ont saisit la Cour Européenne des droits de l’Homme. Le docteur Olivier Mermet, membre du Bureau de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs à déclarer à 20 Minutes qu’ « Avant […] d’arrêter la nutrition et l’hydratation artificielles, le patient va être plongé dans une sédation profonde et continue qui sera maintenue jusqu’au décès. Également, on va prévenir la douleur en lui donnant des produits antalgiques pour anticiper d’éventuelles souffrances, ou augmenter cette dose s’il en recevait déjà, avant même que les symptômes n’apparaissent. Il n’y a donc pas un arrêt des soins, mais au contraire une intensification des soins de confort. » . Cependant, depuis lundi les traitements ont repris et Vincent Lambert est de nouveau alimenté et hydraté. Sur le plateau de CNews, Édouard Philippe confiait qu’il était «assez frappé et assez choqué par l’espèce de joie bizarre et malsaine» provoquée par la reprise des soins de Vincent Lambert. Il regrette notamment l’expression remontada (qui signifie une remontée) employée par l’avocat des parents du patient, relate Le Figaro. Rachel Lambert, elle, assure vouloir respecter les volontés de son mari comme il lui avait confié : « Pour lui, c’était un non-sens de rester alité pendant des années, il avait une vision assez radicale des choses : il était préférable de partir plutôt que de rester en vie comme un légume », soutient-elle dans son livre.

Alors faut-il oui ou non, stopper les traitements de Vincent Lambert ?