L’Afrique qui autrefois était négligée, incarnant elle même peu de pouvoir sur la scène internationale, commence à s’insurger .
Comme nous le voyons dans les régions du nord tel que le Magreb où des révolutions ont lieu, aujourd’hui c’est le Soudan qui est sous les projecteurs avec la destitution du président Omar Al-Bachir. Cette destitution signe la fin d’un tyran et l’espoir d’un nouveau gouvernement qui naîtrait très prochainement dans le nord-est de l’Afrique.
Selon un article dele Monde, depuis trente longues années le président Omar Al-Bachir dirigeait le Soudan « d’une main de fer ». L’homme qui porte sur le dos « un mandat d’arrêt de la cour pénale internationale de la Haye, pour crimes de guerre et contre l’Humanité » mais également « génocide », a été destitué ce jeudi 11 avril. En effet, d’après un article du même jour publié par rfi Afrique, le tyran tombe enfin à l’issue de « quatre mois de contestation populaires », le renforcement des forces armées dans la zone et un couvre-feu, mais également dans son sillage d’un coup d’état militaire. Selon le Monde c’est à présent « un conseil militaire de transition » avec à sa tête le ministre de la défense et vice président Awad Benawf, qui administreront le pays pour une durée de deux ans. Le peuple affiche tout de même quelques réticences au vu de l’installation de ce conseil au détriment d’un conseil civil fait preuve d’une déception mais également affiche sa peur qu’une « photocopie du régime » se retrouverait au final au pouvoir. Cependant, ce même conseil a fait la promesse que le futur gouvernement sera « un gouvernement civil » de quoi apaiser les craintes et les doutes. En plus de cela, d’après rfi Afrique certains pays tel que « les États-Unis ou l’Union Européenne ont exhorté les militaires soudanais à intégrer des civils dans cette transition »
A en étonner certains, la transition s’est déroulé relativement pacifiquement , si l’on en croit le nombre de blessés et de mort qui selon un article du Réseau international s’élève à « 11 personnes dont six membres des forces de l’ordre qui sont décédées » ce qui est étonnant vu l’ampleur et l’intensité des manifestations.
Ainsi, les soudanais, sont à présent soumis à un gouvernement provisoire régi par les forces militaires, et son ex président, est selon Le Monde « actuellement en détention ». Ces évènements traduisent le désir de stabilité et de développement de l’Afrique, révélant celui-ci comme une Afrique en marche.