Le droit à l’avortement est très inégal dans le monde. Ce vendredi 14 Décembre, le projet de loi visant à adopter l’interruption volontaire de la grossesse chez la femme a été légalisé en Irlande.
Qu’est ce que l’avortement ? Et bien c’est simple l’avortement c’est l’interruption volontaire de la grossesse chez une femme.
Mais alors pourquoi les femmes souhaitent-elles avorter ? Pourquoi ne pas vouloir de cet enfant, qu’elles portent en leur sein ?
Il y a plusieurs raison ce sujet. Certaines femmes ne peuvent tout d’abord pas concevoir de porter l’enfant d’un violeur, d’un mari qui les bat. D’autres fois, elles ne sont pas prêtes à devenir mère, elles peuvent être trop jeunes ou ne pas avoir de relation de couple stable.
Il y a aussi plusieurs types d’avortement :
- l’avortement spontané, qui est une fausse couche.
- l’avortement provoqué, soit l’interruption volontaire d’une grossesse chez la femme
- l’interruption médicale de grossesse, c’est également une forme d’avortement provoqué sauf qu’à la différence de ce dernier on interrompt la grossesse de la mère soit parce-qu’elle a un problème de santé, soit c’est son enfant qui a un problème de santé.
Revenons en Irlande. Au départ, en début d’année, un référendum a été mis en place. Les femmes avaient fait entendre leurs voix en déclarant qu’elles voulaient obtenir ce droit. Ce droit qui était interdit aux Irlandaises depuis 1983 et qui apparaît dans la Constitution. Ils ont voté à 66 % pour cette supprimer cette loi qui interdisait l’interruption de la grossesse. L’élu Leo Varadkar a déclarer sur Twitter qu’il s’agit d’ un “moment historique pour les femmes irlandaises”. Les femmes Irlandaises, avant que cette loi ne soit adoptée, devaient se rendre au Royaume-Uni ou sur le continent européen où elles avortaient en secret. On compte plus de 4 200 irlandaises par an.
Par ailleurs, les organisations internationales ont dénoncé le système juridique de l’Irlande car selon eux il violait les droits fondamentaux. En 2010, La Cour Européenne des droits de l’Homme a condamné l’Irlande pour avoir contraint une femme atteinte d’un cancer et étant enceinte, de devoir avorter sous peur d’aggraver son état. En juin 2015, Amnesty International a publié un rapport qui juge que « des lois restrictives sur l’avortement y compris celles en Irlande, violent les droits des femmes et des filles à la vie, à la santé, à la vie privée, à la non-discrimination et le droit de ne pas être soumis à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements ».
Faisons un zoom mondial à présent. Dans le monde seul une soixantaine de pays autorisent l’avortement des femmes. Par exemple, au Brésil, les femmes qui souhaitent avorter vont être limitées dans leurs démarches. En Pologne au contraire, on souhaite supprimer la loi qui permettait aux femmes d’avorter. En Argentine, le Sénat a rejeté la proposition de loi de légaliser l’avortement.
D’autres pays interdisent totalement cet acte comme le Salvador, le Nicaragua, le Surinam Madagascar, Djibouti, aux Philippines et dans bien d’autres pays encore.
De même chez d’autres pays, cet acte est toléré à condition que la mère soit en danger ou bien que l’enfant soit en danger. Au contraire, chez d’autres pays cet acte est qualifié de barbare et est passible de trois ans de prison c’est le cas au Vatican ou encore aux îles Maltes et Saint-Martin.
En France, ce droit est possible depuis 1975 grâce au combat de Simone Veil, ex-ministre de la santé. Cette loi a permis de supprimer les avortements clandestins pratiqués dans de mauvaises conditions et qui pouvaient s’avérer dangereux pour les femmes qui y avaient recours.
Voici une iconographe qui présente la situation dans quelques pays
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