Le mercredi 10 avril est une date importante dans l’histoire de notre humanité. En effet, un trou noir a pu être photographié pour la toute première fois dans l’histoire de notre humanité. Cette image provient du trou noir de la galaxie géante M87, galaxie qui se situe à 55 millions d’années lumière de notre système solaire. La masse de ce trou noir équivaudrait à 6 milliards de Soleil, son diamètre quant à lui est de 36 milliards de kilomètres. Ce cliché diffusé à 15h07 lors d’une conférence de presse en « mondovision » (Washington, Bruxelles, Santiago, Shanghai, Taipei et Tokyo) prouve alors l’existence des trous noirs qui n’était restée qu’ hypothèses jusqu’ici. L’image “est la preuve irréfutable de l’existence d’un des plus grands mystères de l’univers, prédit par les lois de la relativité générale d’Albert Einstein”, résume Frédéric Gueth, chercheur au CNRS et directeur adjoint de l’Iram (Institut RadioAstronomie Millimétrique) à L’express. Cependant ce trou noir ne provient pas de la Voie lactée comme le pensaient de nombreux spécialistes mais de la constellation de la Vierge, située dans la galaxie Messier 87.
On peut donc dire qu’il s’agit d’un véritable exploit humain et technologique. En effet, une centaine d’astronomes ont été mobilisés sur ce projet crée il y a presque quinze ans. De plus, on fait face à une prouesse technologique qui nous permet désormais de distinguer des objets non visibles, comme disait le Petit Prince qui était habitué à voyager dans le cosmos “L’essentiel est invisible pour les yeux”.
Cette photo espérée durant des décennies a enfin été prise. Il a fallu au moins deux ans avant de parvenir à un résultat.
Frédéric Gueth déclare au Huffpost : “On avait déjà un certain nombre de preuves indirectes de l’existence de trous noirs, comme la détection d’ondes gravitationnelles, les résultats de Gravity qui a étudié le comportement d’une étoile toute proche. Mais ceci est une preuve directe très satisfaisante”. Falcke, professeur allemand en radio astronomie et astroparticule physique, déclare au National Geographic que «[les trous noirs] sont les extrémités suprêmes de l’espace-temps et pourraient représenter l’ultime limite de notre connaissance, ».
Et comme l’a pu dire l’astronaute américain, Neil Armstrong, « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’Humanité ! »
Chloé BOYER