Une loi « esclavagiste » en Hongrie.

Le 12 décembre 2018, un texte permettant aux entreprises d’imposer aux employés jusqu’à soixante heures de travail par semaine et de payer ses heures supplémentaires trois ans plus tard, une loi défendue par Viktor Orban,  suscite des manifestations non-violentes.

Après des manifestations en décembre , Viktor Orban Premier ministre hongrois depuis 2010 et nationaliste , a dû faire fasse à une nouvelle vague de révolte contre cette loi dite «  esclavagiste ». Des milliers de personnes à l’appel de l’opposition, d’organisations civiles et de syndicats se sont mobilisés à Budapest le 16 décembre 2018. Cette nouvelle loi travail donne le droit à l’employeur du privé ou du public d’augmenter les heures supplémentaires de son employé.  Cette loi étend à 400 le nombre d’heures supplémentaires qu’un employeur pourra demander à ses salariés chaque année dans un calcul défavorable selon Liberation .

A cause des bas salaires, 600 000 hongrois ont quitté leurs pays depuis 2010 pour l’Autriche, l’Allemagne oul’Angleterre, où ils gagnent trois à quatre fois plus alors tous les secteurs de l’économie manquent de main-d’œuvre. Pour pallier au pénurie de la main d’oeuvre,  le premier ministre anti-immigration préfère demander aux hongrois de travailler plus.

Après les fêtes, le mouvement de protestation contre la loi de Viktor Orban a repris. En effet le samedi 5 janvier, ils étaient plusieurs milliers à marcher de la Place des Héros jusqu’au siège du Parlement, sur les rives du Danube. Cependant cette « crise » a fini par unir les opposants, les partis de l’opposition tout comme les syndicats et la société civile affichant leur unité.  ils ont promis au premier ministre de faire de 2019 « l’année de la résistance ». Une véritable force politique nouvelle selon  RFI .